
Comme un rituel chamanique, un dialogue pré-ambulatoire explicatif divague au delà d’un digital tanpura.
Ainsi débute l’album « An When ? » sorti en 2009 (et probablement celui qui nous les a dévoilés), afin de nous intégrer dans l’univers de l’infanterie de ces deux illuminés de Floride.
Nécessiter l’entraînement quand à la prononciation de ce nom, concentré de consonnes, est une démarche que je conseille comme genèse d’une écoute qui mérite une attention dévouée.
Ils imposent leurs inspirations mystiques par certains indices inviolables, une version lumineuse de Walken With Jesus de nos Spacemen 3 qui ne sont plus à présenter.
Leur créativité les propulse vers un psychédélisme surprenant, aux mélodies enfantines, aux guitares à l’énergie primitive rock, sur un fondu dronique numériquement tribal.
Des adeptes de la maladie spéculative du synthétique.
Pour les plus avertis, Tonstarstssbandht nous sème dans des Eps déstructurés (Sinkhole Storm and Sandwich / Hotel For Gods pour leur dernier) visiblement menés comme version initiatique à la transe chaleureuse.
Ce qui retient et impressionne c’est cette facilité auditive à retrouver le grain Tonstartssbandht dans des chansons aussi minimalistes que l’est la subtilité des relations humaines.
Une épopée symptomatique à creuser.

http://tonstartssbandht.bandcamp.com/album/an-when
« Like a shamanic rite, a fore-warning dialogue roams over a digital tambura.
Thus begins the 2009 issue « An when ? », the album that got us acquainted with these Floridian daydreamers inviting us to mingle with their infantry.
The need to practice the pronunciation of that consonant-clogged name is the commencement of a listen that deserves our most devout attention.
Their mystical influences are implied by concealed clues, like a brighter variation of Spacemen 3’s ‘Walkin’ With Jesus’, for whom no further introduction will be needed.
Their creativity drives them towards an unusual psychedelic, which childish rhymes and Proto-rock-fueled guitars melt down into a digitalized tribal drone.
They’re adepts of a questioning illness, which is that of the synthetic.
As you get familiar with it, Tonstarssbandht leads you into structureless EPs (Sinkhole Storm and Sandwich, as well as the latest Hotel for Gods) that are visibly built as the initiating form of a warmhearted trance.
But the catching and impressive part resides in that auditive capacity to instill touches of Tonstarssbandht in the crudeness of minimal songs depicting the subtlety of human relationships.
A meaningful epic that is yet to explore. »